
Quelques informations sur la construction
du mur

Il existe pour chaque type d'arme, pour chaque usage un modèle type qui fixe
la quantité de béton et de fer nécessaire à la construction des ouvrages.
Les plans des constructions portent sur différentes références.
Pour l'armée de terre, principalement la série des R600 (une
centaine de modèles)
plus quelques séries de 100 - 500 - 700
Pour l'armée de l'air, principalement la série des L de 401 à 416
Pour la marine, la lettre M de 100 à 400 également la lettre
V pour les ouvrages auxiliaires
Une série
VF
pour les ouvrages de campagnes
Les ouvrages
SK
pour les constructions modifiées
Pour la défense antiaérienne les symboles FL
Pour les abris le S
 |
Description des
batteries d'artillerie côtière allemande
L’ouvrage
était implanté sur des points fort stratégiques.
Une batterie côtière de l'atlantikwall se composait, en général, de trois à
six pièces d’artillerie, accompagnées de quelques ouvrages : un poste
d'observation, un poste de direction de tir, des soutes à munitions et des
abris pour le personnel.
En général chaque position de batterie comprenait 100 à 300 hommes. Elle était défendue par des pièces de Flak et par diverses
installations de combat rapproché (champs de mines, canons antichars,
mitrailleuses, fossés et barbelés).
 |
Les encuvements

Il s'agit de
grandes aires circulaires bétonnées, construites au niveau du sol ou
légèrement enterrées, d'un diamètre de 12 mètres, en général.
Au centre de la cuve, un pivot était destiné à fixer l'affût du canon pour
sa rotation.
La cuve était bordée par un mur assez épais, jouant le rôle de parapet,
protégeant les servants, le canon et ses cadrans contre les éclats.
A l'intérieur du mur d'enceinte, des niches où étaient stockées les munitions.
L'avantage que présentait l'encuvement était de pouvoir tirer dans toutes les
directions.
Toutefois, ce dispositif allait se révéler très vulnérable à l’attaque
aérienne massive.
 |
Les casemates

Voici les
éléments les plus connus du mur de l'atlantique.
Les casemates sont de gros bunkers destinés à recevoir une pièce
d'artillerie, tirant par une embrasure avec un champ de tir d'environ 120°.
Une batterie comprenait quatre casemates dont les dimensions moyennes sont
de 15 à 20 m de long, 10 à 15 mètres de profondeur et 5 à 8 mètres de haut.
Point faible des casemates : le faible champ de tir.
Leur point fort : la
sécurité des servants et des canons contre les effets des chutes des bombes.
La casemate comprenait une chambre de tir ou était installé le canon (la
plupart du temps les pièces étaient installées dans les casemates par
l'avant en deux parties affût et tube).
En arrière, un ou deux petits locaux utilisés pour entreposer les munitions,
parfois sous l'emplacement du canon.
Une fosse servait à entasser les
douilles usagées.
Au dessus du canon, le long des murs, des conduites permettaient la
ventilation des gaz nocifs dans le bloc après quelques tirs.
Dans la plupart des casemates, de gros crampons scellés dans le béton
permettaient d'amener le tube sur son affût lors du montage de la pièce.
 |
Les postes de
direction de tir

Le P-D-T d'une batterie comprenait en
général, deux étages.
Au rez-de-chaussée, on trouve le poste de direction de
tir avec un créneau horizontal sur plus de 180°, la salle des cartes, un
poste de radio et des locaux de couchage pour les servants.
A l'étage
supérieur le poste de télémétrie était ouvert sur 250°.
L'accès au local du
télémètre se faisait par un escalier.
Le poste de direction de tir abritait :
des guetteurs équipés de longues vues
binoculaires chargés de découvrir l'ennemi,
des télémétriques chargés de
déterminer la distance de l'objectif,
des calculateurs, des graphiques et un
officier chargé de préparer le tir.
 |
Les Soutes

Les
compartiments à munitions étaient moins bien protégés que
les pièces d'artillerie (l'épaisseur des murs et dalles était moindre).
Des soutes, les obus étaient transportés aux casemates.
 |
Le camouflage

Les allemands étaient passés maîtres dans l'art
du camouflage.
Les bunkers et autres étaient recouverts de grandes toiles de camouflage
agrafées à des crochets situés sur le toit des ouvrages.
Certaines casemates avaient un maquillage superficiel de béton et de
peinture qui donnait aux blockhaus l'allure d'un rocher.
 |

LEXIQUE
|
ATLANTIKWALL |
Mur de l'atlantique |
BERNHARD |
Emetteur allemand |
FREYA |
Radar allemand de l'armée de l'air |
FESTUNG |
Forteresse |
FLAK |
Défense contre avions (DCA) |
FRONT TODT |
Avancée du béton au dessus de la pièce |
KRIEGSMARINE |
Marine allemande |
KNICKEBEIN |
Emetteur allemand |
LUFTWAFFE |
Armée de l'air allemande |
MAMMUT |
Radar de la marine et de l'armée de l'air
allemande |
PAK |
Canon antichar |
REGELDAU |
Plan de construction |
O. TODT |
Organisation Todt |
SEE - ELEPHANT |
Emetteur |
SEETAKT |
Radar de la marine |
STUTZPUNKT |
Point d'appui lourd |
TOBROUK |
Trou bétonné |
TELLERMINE |
Mine antichar allemand |
WEHRMACHT |
Armée du Reich |
WIDERSTANDSNEST |
Point d'appui léger (WN) |
WURZBURG |
Radar allemand |
|
 |
|
|